mercredi 7 mars 2012

« ASUMA-USUMA FÊTENT LEURS CINQUANTE BOUGIES »


« Sequela Christi » ! Voilà le message de fond qui dominait la célébration eucharistique lors de la fête de la Présentation de notre Seigneur au temple, le 2 février 2012 à la Cathédrale Notre Dame du Congo, Kinshasa, République Démocratique du Congo.

Cette fête s’est avérée très prégnante, car outre la Présentation du Seigneur, l’Église de Kinshasa célébrait le 4ème anniversaire de la prise de possession canonique du siège métropolitain par son Pasteur, Son Éminence le Cardinal Laurent Monsengwo Pasinya, tout en rendant grâce au Seigneur  pour le don de deux nouveaux nommés évêques auxiliaires de Kinshasa : le P. Timothée Bodika Mansiyai et le P. Sébastien Muyengo Mulombe. L’abbé Timothée Bodika Mansiyai, sulpicien, 50 ans, était depuis 2007 recteur du séminaire de Kinshasa et conseiller général de la Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice. Ordonné prêtre le 1er août 1990 pour le diocèse de Kinshasa, il est sulpicien depuis 1993. Formé à Lyon (France) en 1992-1993, il a été à l’origine, en l’an 2000, du projet culturel et spirituel pour la paix en RDC (« Cri du Congo »). De 2001 à 2007, il a séjourné en France comme formateur au séminaire de Toulouse, où il a obtenu, à l’Institut catholique, un doctorat en théologie morale. Originaire de Bukavu (est), l’abbé Sébastien Muyengo Mulombe, 53 ans, a été ordonné prêtre le 1er août 1986 pour l’archidiocèse de Kinshasa. Après un doctorat en théologie morale à l’Institut catholique de Toulouse (France) obtenu en 1995, il a dirigé à Kinshasa le centre pastoral Lindonge jusqu’en 2000, puis le séminaire Jean-XXIII jusqu’en 2008. Il fut à cette époque vice-président du comité national de bioéthique de la RDC. De 2004 à 2007, il a été curé de la paroisse Saint-Léopold et professeur à la faculté de théologie de Kinshasa. Il a exécré cette dernière tâche jusqu’à sa nomination. Ce n’est pas tout!

En RDC comme ailleurs, on a célébré ladite fête avec une joie soutenue, étant aussi la fête de tous les consacrés et toutes les consacrées. Mais loin de tout dire !

Le summum de cette célébration était une action de grâce de l’ASUMA (Assemblée des Supérieurs Majeurs) et de l’USUMA (Union des Supérieures Majeures), qui célébraient leur jubilé d’or – un demi-siècle, un cinquantenaire de consécration, de présence et de témoignage de l’amour de Jésus-Christ chez le peuple congolais.

La célébration eucharistique a été présidée par son Excellence le Cardinal Lorent Monsengwo Pasinya, Archevêque de Kinshasa. Ont concélébré : les trois évêques (S.E. Mgr Adolfo Tito Yllana - le Nonce Apostolique en RDC,  S.E. Mgr Cyprien Mbuka - Évêque de Boma et S.E. Mgr Édouard Kisonga Ndinga, Évêque auxiliaire de Kinshasa) ; les Supérieurs Majeurs, le Secrétaire Général de la CENCO, des Recteurs et des Formateurs de maisons de formation ; des Recteurs et des Professeurs de différentes universités, des Curés de différentes paroisses ainsi que d’autres prêtres religieux et des abbés. Ont participé à cette messe : des religieux, des religieuses ainsi que des laïcs, sans oublier les distingués invités.

Comme mentionné plus haut, l’homélie ainsi que le discours de clôture exhortaient, à l’instar du Seigneur qui s’est consacré à son Père, tous les chrétiens en général, et surtout les jeunes à resplendir dans la lumière du Christ. Et d’une manière spéciale, ce message était adressé à tous les consacrés et toutes les consacrées à suivre le Christ, qui, en faisant la volonté du son Père, s’est montré un signe de contradiction par rapport à la logique du monde. Il s’agit ici d’une identification personnelle avec le Christ à l’exemple duquel les consacrés et les consacrées seront la lumière du monde et le sel de la terre, tout en étant des témoins et des prédicateurs de justice, de paix et de réconciliation. Cela était symbolisé surtout pendant la procession d’entrée où l’on portait des bougies allumées.

Ladite célébration était la clôture d’une assemblée plénière mixte d’une semaine, organisée par l’ASUMA-USUMA au niveau de la RDC, portant le thème «Vivre le martyre au quotidien dans la vie consacrée à la suite du Christ, à l’exemple de la bienheureuse Anuarite», et à la fin de laquelle on a élu de nouveaux dirigeants de l’ASUMA et de l’USUMA.  Dans son discours de clôture, le nouveau président de l’ASUMA, le P. J.-Bertin Nadonye, ofmcap, a remercié entre autres le président et la présidente sortants de l’ASUMA-l’USUMA d’avoir rendu un bon service aux deux institutions.

Toutefois, à une occasion si gracieuse que cette fête, une atmosphère morose, chagrine, n’a pas manquée. Cela à cause de la mention du meurtre d’une religieuse, la sœur Liliane, d’heureuse mémoire. La sœur a été assassinée à l’arme blanche par un individu non identifié à Kananga, chef-lieu du Kasaï Occidental, dans le centre sud du pays, comme l’indique la Commission diocésaine Justice et Paix de Kananga. Notre victime, de la congrégation des sœurs de la Charité et de Marie, travaillait dans un lycée de la ville. Au moment des élections du 28 novembre dernier, l’archevêque de Kananga, Mgr Marcel Madila Basanguka, avait déjà dénoncé les agressions et les insultes lancées à l’encontre de religieuses, à la suite d’accusations infondées sur la présumée implication d’une sœur et directrice d’école dans une tentative de fraudes électorales. En la qualifiant de témoin de justice, de paix et de réconciliation, on a prié pour elle durant la messe, ainsi qu’adressé un message de condoléances à ses deux famille, biologique et religieuse, lors du discours de clôture.

« Puisse notre Seigneur Jésus-Christ combler tous les consacrés et toutes les consacrées de toute grâce dont ils ont besoin pour s’identifier avec lui. Amen ! »



John Kioko Mwana’a Mwania, IMC.

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