dimanche 5 décembre 2010

Jésus, la Pierre angulaire: Une réflexion biblique sur : Gen .37, 3-8 ; Ps. 104 ; Math.21, 33-46

Dans la première lecture, nous voyons que Jacob aimait Joseph pour deux raisons : D’abord, Joseph était le fils de sa vieillesse, et ensuite, Joseph rapportait à Jacob le mal qu’on disait de ses frères.
Les frères de Joseph furent jaloux à cause de deux choses : Premièrement, Jacob aimait Joseph plus que touts ses autres enfants, et deuxièmement, Joseph était doué – il avait le don de rêves.
Dans l’évangile selon saint Mathieu, Jésus demanda aux chefs des prêtres et aux pharisiens ce que le maître de la vigne ferait aux vignerons qui se saisirent des ses serviteurs et de son fils et les tuèrent. Les chefs de prêtres et les pharisiens donnèrent tout de suite une condamnation aux vignerons.
Mais, quel était vraiment le problème des personnages dans les deux lectures ? Le problème était  l’orientation de leur pensée ou mieux l’orientation de leur réflexion.  Le plus souvent, nos réflexions ou nos pensées sont orientées non pas vers l’intérieur, le moi, mais vers les autres personnes et les choses à l’extérieur de nous. Si Jacob avait orienté sa réflexion vers lui-même comme un père, il aurait traité  de la même manière tous ses fils, mais au contraire, il a orienté sa réflexion vers ses fils, par conséquent  il a pris Joseph pour un fils de sa vieillesse et pour un informateur des autres. Si les frères de Joseph orientaient leurs réflexions vers eux-mêmes, ils n’auraient pas été jaloux, parce qu’ils se seraient rendus compte de la réalité qu’ils avaient aussi des dons, même s’ils étaient différents de ceux de Joseph. Ainsi, le problème de la jalousie aurait été résolu. Les choses comme celles-ci peuvent aussi se passer dans une famille, soit une  famille sanguine, soit une famille spirituelle. Voilà l’origine de la jalousie, le manque d’introspection.
Dans l’Evangile, les  chefs des prêtres et les pharisiens orientaient leurs réflexions vers les vignerons que Jésus était en train de leur parler, cela  jusqu’à ce que  celui-ci  leur a faits tourner l’orientation de leurs pensées vers eux-mêmes, c’est-à-dire, de faire une introspection. Ce n’était qu’à ce moment-là qu’ils ont voulu annuler leur condamnation sur les vignerons, car ils ont été conscients qu’ils agissaient comme eux, et que Jésus parlait spécifiquement d’eux.
Le crime des frères de Joseph a joué un rôle clé dans l’histoire du salut, car l’arrivée des fils de Jacob en Égypte  marque le premier pas vers l’institution des peuples choisis, parmi lesquels le sauveur du monde sera né. C’est pourquoi il y a une ressemblance entre Joseph et Jésus dans les deux lectures. En fait, on voit en Joseph une figure de Jésus, l’homme qui a été vendu par ses propre peuples, mais qui par sa mort et sa résurrection, peut conduire les peuple dans la nouvelle terre promise. Jésus est la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs, mais qui au sommet des mystères de pâques deviendra la pierre angulaire.
Jésus, la Pierre angulaire, rend disponible son pouvoir et sa grâce de salut à tout le monde, mais ces dons-là restent et produisent les fruits seulement dans les cœurs de ceux qui sont disposés à faire un demi-tour d’orientation de leur réflexion, c’est-à-dire, ceux qui font l’introspection de leur intérieur-même. Ce demi-tour d’orientation de réflexion ou mieux l’introspection permet à quelqu’un d’explorer son moi, ainsi entraînant les propres fruits ou bien le soi-disant metanoia, qu’on attend de nous pendant le carême.
« Que Dieux nous donne la sagesse de nous connaître, nous-mêmes, afin que nous le connaissions »

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