dimanche 5 décembre 2010

UNE SESSION D’INTERSEMINAIRE, IMC, RDC

L’Equipe de la formation de base au niveau de la région du Congo organise un interséminaire après chaque deux ans. Cette année-ci, motivé et éclairé par la devise « missionnaires de la Consolata, tous pour la mission : Amour, unité et fraternité », l’interséminaire a eu lieu dans la complexe de la maison régionale du 17 /04/2009 au 19/04/2009. Il comprenait trois maisons de la formation de base notamment La propédeutique, la théologat et la philosophât, plus la communauté dans la maison régionale, à Mont Ngafula, à Kimbondo.
L’événement a été officiellement ouvert par le père Symporien, imc, Recteur du séminaire Theologat, le 17/04/2009. Dans ses mots d’ouverture et de bienvenu, le père  a dit que la période de l’interséminaire c’est un moment de se former, de se familiariser et de célébrer notre vie, nos similarités et nos différences dans la vie religieuse et missionnaire. Il a appelé pour une participation active et pour une responsabilité avec créativité et flexibilité, en insistant que c’est une bonne chance dont chacun devrait profiter.
La deuxième session était une réflexion par le père Nkulu Iland Nhessy Nestor, imc intitulée « La fraternité interculturelle : défi et clé de réussite pour la communauté et la mission » le père Nestor, un conseiller régional,  est aussi  professeur à l’université Saint Augustin,  secrétaire de la région et aussi  vicaire d’une paroisse de la Consolata.  C’était une surprise pour nous que le père ait pensé à nous parler  sur l’interculturalité que nous venions de partager quelques semaines avant, pendant  la session de l’interculturalité. Cependant, c’était bien sûr une autre approche, Philosophique, psychologique, humaine et surtout, Biblique.  Quelqu’un peut se demander s’il était un hasard ou c’était L’esprit de Dieu et de notre fondateur au travail. Cela aussi nous montre comment les missionnaires de la Consolata ont rendu compte de l’exhortation de la Direction général à approfondir  l’interculturalité dans notre congrégation. Dans l’introduction, le père a indiqué la famille comme le premier milieu de base et d’actualisation de la fraternité. Ainsi en parlant de l’interculturalité, il faut de prime abord faire une référence  à la famille, et ensuite une allusion à la culture des peuples, car c’est l’ensemble d’individus dans les familles qui constituent la tribu, l’ethnie, la région, le pays, le peuple, la communauté humaine. « Ainsi, la personne humaine tout en s’individualisant par un nom propre qui lui est confiée par ses prédécesseurs, se révèle en même temps par le nom comme entité culturelle appartenant à une communauté bien définie… La personne humaine se présent donc comme une dialectique individu-communauté toujours ouverte à une extension de relation avec d’autres communautés humaines par la rencontre », disait-il.
Le conférencier a dégagé son exposé en quatre points majeurs : dans un premier temps, pour situer historiquement la problématique  de l’interculturalité ; ensuite, les tâtonnements de la famille IMC dans sa marche vers la fraternité interculturelle ;puis les dénominateurs de notre être humaine crée à la l’image de Dieu et partageant les mêmes désirs fondamentaux dans notre constitution mentale et psychologique ; et enfin, de donner une perspective réaliste selon sa propre appréhension de la problématique de fraternité interculturelle.
Dans l’aperçu historique, le père a dit que la raison pour laquelle nous parlions de la fraternité interculturalité aujourd’hui est que nous nous sommes rendus compte, d’une part, de l’écrasement des autres cultures par la culture occidentale, parvenue à l’hémisphère sud, communément appelée le Tiers  Monde par le phénomène de colonisation avant les indépendances, par le néo-colonialisme après les indépendances et par une sorte d’imposition à la démocratie imprégnée des antivaleurs susceptibles d’amener plus de confusion que d’évolution ; d’autre part, nous nous sommes rendus compte du fait explicite de la diversité que nous ne pouvons écraser malgré tout, même avec le phénomène de mondialisation ou globalisation. En répondant à ces situations-la, Vatican II s’est bien rendu compte de l’unité de l’Eglise dans sa diversité culturelle.  C’est dans ce contexte que le terme inculturation naquit, qui a comme objectif d’ancrer les valeurs étrangères apprises dans nos propres cultures, un effort d’établir des paradigmes entre l’acquis et le vécu local.
Politiquement, l’inculturation était baptisée comme un retour d’abord, puis recours aux valeurs des ancêtres pour nous identifier et nous définir en tant qu’Africain différent de nos colonisateurs. C’est toujours dans la même tentative que l’Amérique latine s’occupe d’une théologie de la libération prônant l’affranchissement de sa propre réalité du dedans.
Les milieux officiels de l’Eglise ont joué à la tiédeur vis-à-vis de ces tendances de réappropriation de la réalité selon nos us et coutumes, nos valeurs et notre vécu. Le malaise a donc persisté entre la tendance d’une union inclusive et une union intersectionelle pourtant voulue idéologiquement. La première tendance a prévalue, confirmant l’hypothèse historique de Cheik ANTA Diop : dans la rencontre de deux civilisations, la plus forte domine la plus fiable, traduite autrement par les mots du musicien ivoirien Alpha BLONDY : la démocratie du plus fort est toujours la meilleure, c’est comme çà ?
Dans l’union inclusive, le grand ensemble avale les petits ensembles y inclus alors que dans l’union intersectionelle, les éléments communément réciproques sont partagés sans éluder les éléments propres à chaque ensemble. Nous sommes donc partisans de l’union intersectionelle que notre Mère L’Eglise traduit par l’unité dans la diversité. c’est cela que devrait traduire aussi l’interculturalité ; il ne s’agit pas de créer une communauté où tous se ressemblent ni une communauté où tous sont assimilés aux mêmes valeurs d’une culture modèle et suprême, mais de la coexistence pacifique des diverses cultures dans la reconnaissance et le respect du patrimoine commun à à tout homme et à tout l’homme, transcendant l’espace (géographie) et le temps (histoire). Ainsi donc l’interculturalité est une nouvelle manière  de tenter de résoudre ce malaise persistant de la prédominance d’une culture et de toute culture particulière par rapport à d’autres cultures existantes

 1. Union inclusive:Acculturation.  2. Union intersectionelle : Interculturalité

                                          1.                             2.       


Sur les parcours des tâtonnements de la Famille IMC, le père a eu comme référence, notre Fondateur, B. Joseph Allamano, en disant que celui-ci posa les bases solides pour permettre une coexistence fraternelle dans le respect de l’autre, car il n’avait pas voulu fonder un Séminaire ou un internant, mais une famille dans un profond sens d’appartenance. Le fondateur exigeait l’écoute et le respect des cultures à rencontrer par ses missionnaires envoyés au Kenya. Le conférencier nous a exhortés de nous rendre compte dans notre examen de conscience si nous sommes devenus ce que le Fondateur voulait de nous.  En sa marche vers la fraternité interculturelle, la congrégation a connu ses problèmes et continue encore à vivre des problèmes en acceptant   d’abord au début les confrères non piémontais, puis non italiens et finalement ceux d’outre-mer, américains, latino-américains et africains. Le père nous a partagé son expérience pendant ses années de formation au Kenya, d’abord au Noviciat de Sagana, et puis à Allamano House. Au commencement, les confrères  avaient beaucoup de préjugés raciaux et culturels, mais avec temps, grâce aux moments pour partager amicalement ces préjugés et des autres moments pour célébrer les soirées culturelles, ces préjugés ont disparu. Le père nous a encore parlé d’un atelier sui geris au sujet de l’interculturation du Charisme en Afrique, dont, le père-même, avec le frère Kenneth Wekesa, imc, étaient les secrétaires Générales. Cet atelier émanait de l’observation selon laquelle les africains avait des difficultés de vivre le charisme leur amené par la mission. Il fallait donc trouver des moyens pour qu’ils s’y intègrent, s’y adaptent et y vivent mieux. Cet exercice était un point de la direction Générale d’alors qui arrivait à son terme sans l’avoir réalisé. La recherche a montré que les conseils évangéliques : Chasteté, pauvreté et l’obéissance posent des problèmes partout mais avec différences d’aspects ou de point de vue. Ce sont des problèmes humains et universels non liés à une race, un peuple ou une tribu. En matière de chasteté, si les uns prennent des femmes(voies naturelles), d’autres prennent des hommes et des enfants(déviation). Concernant la pauvreté, si les uns se prélassent dans une opulence outrancière, d’autres fabriquent des projets inexistants en faisant bénéficier des amis particuliers en dehors de la communauté. L’obéissance n’épargne personne dans une société de plus en plus  autonome insistant sur l’épanouissement de l’individu. Tout cela est humain et nous ne pouvons tenter d’ébaucher ne solution substantielle qu’en menant une recherche sur l’homme universel et non sur l’homme particulier présentant un aspect du problème. Le père nous a dit qu’après tout ce travail, leur rapport a été remis aux calendes grecques. Alors, il a exprimé sa crainte que la biennale sur l’interculturalité sarrète à une littérature tant verbale qu’écrite qui n’apporte pas grand-chose en termes de changement réel de cœur et des mentalités, en ajoutant que leur rapport a été soldé par un échec total et qu’aucun document n’a été publié ni aucun suivi n’a été réalisé.
C’est à ce point que le conférencier nous a dit que parfois les problèmes dans   nos communautés sont dus non seulement aux défis de l’interculturalité, mais aussi au manque de  discipline à cause de malformation. Ainsi il faut parfois utiliser le bon sens pour éviter de tels malentendus.
Pour conclure ce point, l’animateur a dit que selon sa vision, il devrait d’abord commencer par des ateliers continentaux d’études de nos cultures pour en identifier les valeurs prééminentes car ce n’est qu’après avoir réunis les outils ou objets nécessaires qu’on pourrait alors passer à l’interculturalité proprement dite.
Selon le père, derrière la notion d’identité culturelle, apparaissent quelques dénominateurs communs de notre être humain  « .. accentués par notre spiritualité chrétienne, spécifiquement par la thèse substantielle d’anthropologie chrétienne selon laquelle nous sommes tous créés à l’image de Dieu et appelés à la fraternité universelle, à la nouvelle famille inaugurée par le Christ où nous sommes tous filles et fils d’un même Père : Dieu, notre Abba ! L’interculturalité devient ainsi un moyen de vivre l’unité dans la diversité de la nouvelle configuration circulaire de l’ancienne conception pyramidale. Il y a une tendance vers l’unité qui révèle notre tension aux dénominateurs communs, et qui caractérise tout homme au-delà du temps et de l’espace ; par exemple la tentative de la Tour de Babel dans L’Ancien Testament ; l’histoire humaine qui nous montre le parcours dialectiques de l’humain dans l’union et la désunion. Nous pouvons alors transcender nos valeurs culturelles spécifiques pour nous rencontrer dans nos dénominateurs communs.
Sur le point de vue psychologique, quant à la fraternité interculturelle, nous sentons  tous le désir d’aimer et d’être aimés, de reconnaître et d’être reconnus, d’appartenir à une famille, à une communauté, à une Nation, de socialiser avec les autres personne n’est une île.
C’est alors que l’identité culturelle propre à chacun de nous ne doit plus devenir une réalité exclusive, absolue et immuable, mais une possibilité d’ouverture à l’autre, une confirmation du « je suis car les autres sont », un pouvoir de vivre l’unité dans la diversité. Ainsi, l’interculturalité serait la reconnaissance de mes éléments culturels propres et en même temps celle des éléments d’intersection qui me mettent en relation avec l’autre. De ce fait, je n’avale pas l’autre et l’autre ne m’avale non plus dans une unité conformiste et inclusive qui fait fi du respect de l’autre. Je suis alors moi tout en étant nous ; je ne suis pas complexé d’être moi et je n’ai aucun malaise que le nous nous soit incarné et vécu par moi ; je ne veux pas devenir l’autre et je n’oblige pas l’autre à devenir moi »
Sur les perspectives réalistes, le père a continué à dire que la modernisation de nos cultures nous éloigne à grands pas de la conception ancienne des valeurs.  Ici, le conférencier a distingué quelques défis au monde culturel d’aujourd’hui.
Le premier défi est que la famille, cellule de base de l’éducation de la personne, a eu une nouvelle conception. Elle n’est plus un lieu de communion et de sécurité,  mais de suspicion, et de  contrainte juridique.  Elle a beaucoup de changements par exemple, la mort du père, une figure d’autorité ; les parents seuls ; des couples homosexuels, etc. on ne veut plus s’y engager, ça dérange ! Là où l’on fait recours à la force du droit ou des lois, il n’y a plus d’amour. Quand on aime, on ne fait pas du mal à l’autre, mais là où l’amour cesse, alors on a  besoin du droit  pour diviser avec  un semblant de neutralité la part de chacun. La famille constitue le premier défi de la mission et de la formation IMC. L’amour est la base d’une famille. Il est le thermomètre pour juger la fraternité d’une communauté. Quand celle-ci fait trop de références aux textes juridiques, alors il s’agit là peut-être d’une communauté des gens vivant ensemble mais qui ne s’aiment plus.  
Le deuxième défi est que la culture est dans sa vitesse de transformation grâce aux moyens de communication. Cependant, même si la réalité change vite, nous ne devons  pas lâcher la vertu de la prudence au détriment du changement rapide en nous adaptant simplement au rythme d’aujourd’hui. La tendance ancienne « chaque chose a son temps » est en train de se transformer   en « tout est permis tant que tu te protèges contre la maladie » Ainsi, une transformation dans la vie, des valeurs aux antivaleurs.
Le troisième défi est dû à la conception économique du monde où la valeur est logée dans l’argent que dans l’homme. Les complexes entre les puissants riches et les pauvres impuissants ruinent la fraternité quand les uns se prennent pour ceux qui nourrissent les autres qui ne produisent rien. Ainsi, nous devons marcher ensemble dans la création de notre Famille IMC. Le Tiers Monde, L’Afrique en particulier, doit cesser de jouer la victime, la plaignante perpétuelle et la complexée de l’histoire pour prendre ses responsabilités en éradiquant les fléaux qui la plongent dans la misère. Corruption, indifférence, division, népotisme, injustice. Le prêtre doit s’affranchir de cette position de victime pour devenir acteur et animateur de la croissance de son peuple en évitant le paternalisme et en créant l’auto-prise en charge.
Le père nous a conseillé d’essayer de trouver dans nos communautés des moments pour partager nos valeurs culturelles et nos préjugés dans une atmosphère amicale et de  prière. Si ad extra, nous devons d’abord essayer d’accorder de l’importance aux valeurs du peuple servi si ces dernières ne sont pas contradictoires à l’Evangile. Il faut faire une différence nette entre l’acculturation et l’évangélisation de peuples. Il ne faut pas utiliser l’Evangile pour acculturer ; ce serait profiter de l’annonce de La Parole de Dieu pour coloniser. Nous partageons nos valeurs avec les autres, les exposant à voir la nouvelle réalité que nous portons dans le respect mutuel et non dans l’imposition inconsidérée.
Pour conclure, le conférencier a dit que la fraternité interculturelle est un défi quotidien de la vie. Il ne s’agit pas de quelques moments d’élévation intellectuelle dans la réflexion, mais des problèmes  qui sont rencontrés dans la vie  - notre façon d’accueillir les visiteurs, nos problèmes et notre conception de famille, notre manière de gérer l’argent et les choses, le partage aux pauvres, etc. Prier, manger, travailler ensemble, sont des aspects importants de notre vie mais ils ne servent pas du tout s’il n’y a pas communion de cœur. Il est possible de faire tout cela mais de demeurer des personnes qui se critiquent d’une manière acerbe et peu fraternel. Dans toute réalité, il y a la forme et le fond. Le premier est important car il donne goût et attraction dans l’observation externe, mais la seconde est nécessaire pour sceller la vraie rencontre entre les personnes, une rencontre vraie et valable.
Après avoir conclu son discours, le père nous a laissés des questions à débattre en groupe qui ont vraiment révélé des défis et favorisé de bonnes contributions de chacun :
i).  Quelles sont les attitudes qui montrent clairement que nous sommes en train de construire une fraternité interculturelle dans notre communauté. Qu’est ce qui prouve le contraire ? (Quelle est mon évaluation de l’internationalité ?)
ii) . Que puis-je apporter comme part pour la construction de cette fraternité ? qu’est-ce que je peux laisser de moi pour accueillir l’autre dans mon espace ?
iii). Quels sont les complexes qui me bloquent pour une ouverture harmonieuse aux autres ?
iv). Ai-je eu une bonne expérience de la famille qui m’aide à comprendre l’esprit de famille ? Qu’est-ce qui me bloque pour saisir et vivre cet esprit ? (motifs internes et externes).
v). parmi les défis énumérés ou non, lesquels je trouve plus pressants ? Pourquoi ?
vi). Que faire pour que la biennale de l’interculturalité ne soit pas un vain moment sans nous apporter le changement escompté ? Mes espoirs et mes peurs !
Le troisième exposé  était sur la Lectio Divina qui a été dirigé par le père Paul Murithi, imc. Le père Paul est le Recteur de la propédeutique, et aussi le Vice - Recteur du Séminaire philosophie Antonio Barbero.
Avant de nous expliquer  la Lectio Divina propre, le père nous a parlé de La Parole de Dieu et la Bible au centre de la vie chrétienne. Il a commencé l’idée que la Bible est le best-seller des livres, et qu’elle est le livre qui  a été traduit dans le plus grand nombre de langues. Traduit en 2092 langues, soit un tiers des parlers de la terre : 598 pour l’Afrique, 365 pour l’Amérique, 520 pour l’Asie et 344 pour l’Océanie.
Un peu d’histoire : La Bible et sa lecture a été pendant des siècles la chasse gardée d’un petit nombre de chrétiens parce que beaucoup ne pouvaient pas la lire à cause de l’analphabétisation de la plupart des chrétiens et du nombre réduit des copies de ses copies, qui jusqu’à 16ème siècle était écrite à la main ; et aussi parce que l’Eglise craignait de fausses interprétations. Ce n’était qu’après le Concile Vatican II qu’on la remet en circulation  et la conseille à tous : prêtres, religieux et laïcs. « Tous les clercs, en premier lieu les prêtres du Christ, et tous ceux qui vaguent normalement comme diacres ou comme catéchistes, aux ministres de la parole, doivent, par une lecture spirituelle assidue et par une étude approfondie, s’attacher aux Ecritures …De même le Saint Concile exhorte de façon insistante et spéciale tous les chrétiens, et les membres des ordres religieux, à apprendre par la lecture fréquente des divines Ecritures, la science éminente de Jésus-Christ. En effet, l’Ignorance des Ecritures c’est l’ignorance du Christ » (Dei Verbum §25).Donc l’Eglise demande un mouvement générale de retour vers la Bible et les Ecritures. Le Concile invite donc tout le monde à l’amour de la Sainte Ecriture et recentre la théologie, la catéchèse, la liturgie, la prière et toute la foi chrétienne sur la Parole de Dieu, « …la prière aussi doit aller de paire avec la lecture de la Sainte Ecriture, pour que s’établisse le dialogue entre Dieu et l’homme(§25) …il est permis d’espérer une nouvelle impulsion de la vie spirituelle à partir d’un respect accru de le parole de Dieu qui demeure à jamais »( §26).
Pour expliquer La Parole de Dieu et Lecture Orante, le conférencier a cité la proposition 22 de la Synode des Evêques sur la parole de Dieu, « Le Synode propose que l’on exhorte les fidèles, également les jeunes, à aborder les Ecritures, à travers une lecture orante et assidue, afin que le dialogue avec Dieu devienne une réalité quotidienne du peuple de Dieu. Pour cela, il est important que  l’on relie profondément la lecture orante à l’exemple de Marie et des Saints dans l’histoire de l’Eglise qui ont fait la lecture de la parole selon l’Esprit, d’avoir recours à des maîtres en la matière ; de s’assurer que les pasteurs, prêtres et diacres, et de manière particulière les futurs prêtres… » En outre, en parlant, de la formation des candidats à l’ordre sacré,  l’animateur a cité la proposition 32 de la Synode des Evêques sur la parole de Dieu, « Les Candidats au Sacerdoce doivent apprendre à aimer la parole de Dieu. Que l’Ecriture soit donc l’âme de leur formation théologique, en soulignant la circularité indispensable entre exégèse, théologie, spiritualité et mission. La formation des prêtres doit alors embrasser de multiples approches à l’Ecriture : -la lecture orante, en particulier la Lectio Divna, aussi bien personnelle  que communautaire, dans le cadre d’une première lecture de la Bible… »
Nous avons ainsi écoulé jusqu’à ce que nous soyons arrivés à la Lectio Divina. Mais, Qu’est-ce qu’est Lectio Divina ? C’est la prière avec la Bible. C’est la manière traditionnelle de prier la Bible, la parole de Dieu priée,  une méthode simple adaptée à tous, une méthode ancienne et en même temps moderne, facile et populaire qui ne demande pas une préparation et des études spécialisées.
Encore, un peu d’histoire : la Lectio Divina était déjà pratiquée dans l’Ancien Testament. C’est à partir de l’exil que la parole de Dieu prend l’importance et après l’exil elle prend d’avantage d’ampleur. En Nem 8, 1-12  nous avons un exemple magnifique de Lectio Divina. Même la liturgie de la synagogue est centrée sur la lecture et la prière d’un passage de la Thora et des prophètes. Les Pères de l4Eglise l’ont employée de façon régulière. Jean Chrysostome disait : « Je ne peux pas laisser passer un seul jour sans vous nourrir du trésor des Saintes Ecritures ». C’est à Origine que nous devons l’expression Lectio Divina. Sainte Ambroise affirmait : «  Lorsque je lis les Saintes Ecritures, c’est Dieu qui se promène avec moi dans le paradis ». Ce sont les moines qui consacrent la Lectio Divina comme pratique fondamentale de l’ascèse. C’est un moine trappiste français : Guigues II, qui en 1150 pendant un travail manuel eut une illumination pour faire devenir prière la parole de Dieu et appela cette méthode : l’échelle du paradis à travers laquelle les moines peuvent s’élever de terre au ciel.  Cette échelle  comprend 4 marches. Mais nous pouvons aussi dire que c’est à partir de cette époque et jusqu’au Concile Vatican II que la Lectio Divina connaît une période sombre dans l’Eglise et elle a été pratiquée seulement par les moines mais ignorée et ou liée par le peuple.
Après avoir complété le récit, le père a donné une réflexion profonde, défiante et très pratique : dans nos communautés chrétiennes aujourd’hui, même chez les moines, et dans les communautés religieuses et paroissiales on donne beaucoup trop d’importance à la prière et aux psalmodies qui prévalent sur la Lectio Divina. Parfois nous aussi nous donnons priorités aux prières et aux chants plutôt qu’à l’écoute, à l’accueil et à la méditation de la parole par des temps de silence . la prière est moins ce que nous disons ou chantons à Dieu mais plus ce que nous écoutons et accueillons de Lui. Chaque page de le Bible est un message de Dieu à l’homme, à tout homme, un appel adressé à la personne afin qu’elle connaisse Dieu, Dieu personnellement, qu’elle rencontre le Christ et vive avec lui. Ce n’est pas un accroissement de connaissance, mais un engagement entre Dieu et nous, entre Lui qui nous parle et nous qui l’écoutons, nous devons nous approcher pour faire alliance.  Et ici, le père avait quelques notes de base à ajouter :
§La Lectio Divina, qui est un dialogue entre la parole biblique et la vie, illumine notre expérience personnelle de Dieu.
§Lectio Divina suppose que tout texte biblique parle à notre imagination, en  nous entrant dans le mouvement de ce texte, qui devient à la fin le mouvement de nos vies mêmes.
§Par La Lectio Divina, nous découvrons la double histoire de la grâce et du péché dans la Bible et dans nos propres vies, dans l’histoire de l’humanité et toute communauté.
§ Lectio Divina est très différente des autres méthodes de lecture de la Bible : c’est un exercice de théologie : parce que nous gagnons une nouvelle illumination sur le travail du et de la grâce dans nos vies et celles des autres ; et de prière : parce que nous faisons l’expérience de la grâce et du péché dans nos vies. A travers la Lectio Divina nous grandissons dans la prise de conscience et nous prions : la prise de conscience conduit à la prière et la prière conduit à la prise de conscience.  
§Lectio Divina peut être faite par tous, sans tenir compte du degré ni d’éducation ni de formation. Nous devons  humblement nous tenir devant la parole de Dieu, et seulement comme ça nous sommes près à écouter.
§La Lectio Divina demande une liberté personnelle et le sens de la communauté. Notre rencontre avec le texte biblique est toujours personnelle. Personne ne peut nous dicter comment et pourquoi le texte touche. Pour faire une bonne lectio, nous devons faire confiance à nos sentiments. Mais de l’aure côté nous ne devons pas lire le passage biblique comme isolé, cependant cette méthode permet notre réponse personnelle de résonner auprès des autres, auprès de la communauté.
§A travers la Lectio Divina la Parole de Dieu devient un livre vivant et les événements de la vie deviennent parole de Dieu.
§ La Lectio Divina peut être faite partout, certainement il serait mieux dans une chapelle ou à l’Eglise, mais une salle peut suffire. Elle ne demande pas beaucoup de moyens logistiques : une bougie, une bible…La méditation de la parole demande un lieu silencieux, loin des bruits, des objectes qui peuvent nous rappeler nos soucis quotidiens.
§La durée de la Lectio Divina varie selon les personnes et le degré de leur maturité spirituelle et humaine. Il semble bien qu’une demi-heure soit indispensable. Bon nombre de personnes parlent d’une heure.
Jusque là, le conférencier ne nous avait pas encore donnés vraiment une définition substantielle, la raison pour laquelle il nous l’a donné à son propre temps, en l’expliquant ci-après, chaque de ses parties, que La Lectio Divine est l’exercice ordonné de l’écoute personnelle de la Parole de Dieu.    Exercice : - c’est quelque chose d’actif et pour cela c’est important. Dans notre expérience religieuse il y a beaucoup de choses passives que nous faisons par habitude ou conduits par les autres. La Lectio Divina c’est un moment dans lequel nous entrons activement, nous décidons et nous participons. Ordonné : - c’est un exercice avec sa dynamique interne, avec ses règles, très simple et que souvent on oublie. C’est pour cela que nous trouvons souvent la parole de Dieu aride et nous tirons la conclusion qu’elle ne sert pas à notre prière. De l’écoute : la Lectio Divina est avant tout une écoute, une réception de la Parole comme un don. Les caractéristiques de cette écoute sont celles de Marie qui, après avoir écouté, obéit et dit : « Qu’il me soit faite selon ta parole ». une écoute, donc, faite avec une attitude d’adoration et de disponibilité. Dans L’Ecriture nous ne devons pas chercher quelque chose à dire aux autres ou quelque chose qui nous intéresse, nous devons laisser Dieu nous parler. Personnelle : ce n’est pas l’écoute d’une homélie ou d’nue parole lue à l’Eglise. C’est un moment personnel de l’écoute qui a souvent son correspondant communautaire. Il y a une relation très étroite entre la parole lue dans la liturgie et la Lectio. La Lectio c’est le prolongement et la préparation personnelle à l’écoute communautaire : sans l’écoute communautaire, la Lectio Divina devient de l’individualisme ; sans lectio divina, l’écoute communautaire tombe dans les généralités. Mais elle peut devenir la prière personnelle de chacun d’entre nous pour nous confronter avec la Parole de Dieu.  De la Parole de Dieu : c’est Dieu qui parle, c’est le Christ qui parle, c’est L’Esprit qui parle. Elle me parle, la Parole qui m’a crée, qui a le secret de ma vie, qui a la clef de mes situations présentes. C’est l’Esprit qui me parle et pénètre chaque réalité sociale, économique et politique du monde.
Après la définition propre de la Lection Divina, nous étions dans une ambiance d’enter dans sa pratique, et voilà l’exercice de l’oraison selon la spiritualité ignatienne :(rappelez-vous bien que nous ne sommes plus ni  dans le monde de « nous… » ni de « vous… », mais de « JE… ») !
1. J’entre dans la prière :
-en prenant une posture corporelle détendue
-en faisant la paix en moi avec un moment de silence
-en respirant lentement
-en calmant mes émotions
-en me mettant à la présence de Dieu.
-en invoquant l’Esprit Saint.
2. Je dis L’Oraison préparatoire :
 Prières avant la méditation :
Prière A : Donne-moi, Dieu Notre Seigneur, que mes intentions et actions soient ordonnées à ton service et à la louange de ta majesté divine. Donne-moi, Seigneur, de rester à ta présence et de t’adorer dans le profond du cœur. Aide-moi, à faire silence autour de moi et en moi pour pouvoir mieux écouter ta voix. Inspires mes pensées, mes sentiments, mes désirs et mes décisions afin que je cherche toujours et uniquement ce qui te plaît. Esprit saint, don du Père, crée en moi un cœur nouveau en suivant Christ humble et pauvre. Marie, Mère de Jésus et Mère de l’Eglise, modèle de disponibilité à la voix de Dieu, aide ma prière avec la tienne. Amen.
Prière B : Je crois, Seigneur, d’être à ta présence, et je t’adore profondément. Illumine mon intelligence et fortifie ma volonté, afin que ma vie soit petit à petit transformée par la rencontre avec toi. Rends-moi libre de tant de choses qui m’oppriment, attentif à éviter la dispersion en multiples intérêts superficiels, engagé dans la recherche de ta volonté. Esprit Saint, crée en moi un cœur nouveau, capable d’aimer le Christ et les frères. Que ma prière soit soutenue par l’intercession de Marie, Mère de L’Eglise et modèle de disponibilité à la voix de Dieu.
3. Je médite le texte biblique avec la méthode de la Lectio Divina : Lecture, méditation, prière et contemplation. Voici, ci-après, les étapes de la Lectio Divina, dont un moine du XIIème siècle avait parlées :
i). L’Observation –La Lecture = Lectio
a. Condition pour une vraie « lecture » : Il comprend cinq choses : D’abord, fidélité à un temps fixé, qui favorise le calme et la solitude. Ensuite, de lire des passages déterminés, ne pas feuilleter l’Ecriture au hasard. Il est conseillé de relier liturgie et lectio. Par exemple : suivre le lectionnaire quotidien /le lectionnaire du dimanche ou lire une lecture continue d’un livre de la Bible, sinon on risque de considérer la Bible comme un livre dans lequel on chercherait ce que l’on veut trouver. Puis, s’attendre à trouver non seulement des passages faciles, mais aussi difficiles, obscurs, des messages exigeants, qui peuvent sembler ne rien me dire, ne pas me concerner. Il faut persévérer sans tension. Alors, il faut aussi la continuité qui s’oppose à la dispersion et qui aide à accueillir la parole, à l’assimiler. Et a enfin, il faut éviter tout le subjectivisme – lire le texte comme il est, sans chercher trop vite à en faire l’application, ou à l’écouter en fonction de nos idées, de notre situation du moment. Ne pas chercher l’efficacité, l’émotion sensible, ou des résultats que l’on se serait fixés d’avance.
b. Que dit le texte par lui-même ? Le terme observation /lecture/lectio indique qu’il faut lire et relire le texte biblique, en mettant en relief les moments importants, les thèmes fondamentaux présents. Cette lecture attentive nous permet comme un metteur en scène d’assister à quelque chose que se passe et dont nous sommes les spectateurs et nous devons raconter, critiquer l’événement auquel nous avons assisté. Ici, je dois me poser certaines questions : comment Jésus s’est comporté ? Qu’est-ce qu’il a dit ? Où se trouve-t-il ? Qui sont les acteurs du texte ? Dans quelle situation se trouvent-ils ? Comment réagissent-ils ? Il faut lire et relire le texte pour en faire ressortir la richesse en soulignant même les paroles qui me frappe. Egalement important c’est l’analyse du texte, le lecture des passages parallèles, une recherche des références en marge. Encore, il est conseillé de mettre en relief les temps forts, les thèmes fondamentaux, les contrastes en s’appuyant sur le fait que ce texte est le fruit d’une longe réflexion de l’évangéliste et de sa communauté, ou le fruit d’une méditation du peuple de l’Alliance.
ii). La méditation = Meditatio. La méditation répond à la question : Qu’est-ce que le texte dit à moi ?       Maintenant, je ne suis plus un spectateur, mais un acteur. C’est moi qui prends la place de quelqu’un dans le texte et je dois me demander : mis dans la même situation, à la place des pharisiens, des apôtres, du lépreux, de l’aveugle, du jeune riche, du peuple d’Israël, comment aurais-je réagis ? est-ce que je suis capable de vivre les valeurs de service, de pauvreté, de détachement, d’amour, de disponibilité, de confiance en Dieu…proposées par Jésus ? Ma vie est éclairée par la parole de Dieu et je me rends compte que ma vie spirituelle, ma foi nécessite une nouvelle réorganisation. Pourquoi la peur des Apôtres fait penser à la mienne ? Pourquoi mes richesses m’empêchent d’entrer dans le Royaume de Dieu ? la parole ainsi méditée devient actuelle et proche de moi et paradigmatique de ma foi et je me sens interpellé par elle. Jusqu’ici, ce n’est pas encore de la prière, mais, ce sont deux étapes qui m’ont préparé et entraîné pour faire jaillir de mon cœur une prière.
iii). La prière=Oratio.            A ce niveau,   je réponds à la question : Qu’est-ce que moi, je dis à Jésus, au texte ? Je me suis confronté avec la Parole de Dieu et mon cœur peut jaillir une prière pour demander de la lumière, pour être éclairé et comprendre mieux toutes les implications concrètes que cette Parole a dans ma propre vie. Je peux faire donc une prière de demander d’aide, ou une prière de louange, de pardon, de confiance, d’offrande…selon que je vis et je mes en pratique- la parole méditée.
Après la lecture, la rumination, la méditation c’est le moment d’enter plus consciemment encore en conversation avec Dieu dans l’esprit du texte. « Si le texte est prière, priez. S’il est gémissement, gémissez ;  s’il est reconnaissance, soyez dans la joie ;  Si c’est un texte d’espérance, espérez ; S’il exprime la crainte, craignez », dit St. Augustin. C’est le moment de ma réponse à Dieu qui m’a parlé, que j’ai écouté. C’est le retour de la parole de Dieu et il rassemble la prière de Zacharie, celle de Marie, celle de Siméon, qui témoignent de ce même mouvement de la part de ceux qui viennent d’accueillir la parole, de rencontrer le Verbe fait chair : dans le Benedictus, le Magnificat, dans le Nunc dimittis, où les caractères répondent au Seigneur avec les mots qui jaillissent de leurs cœurs.  
iv). La contemplation= Contemplatio
La contemplation est un moment passif de l’intimité où l’initiative revient à Dieu. Il m’amènera à contempler son mystère, quand il voudra. Donc on n’a pas à se soucier de parvenir à cette étape. Si le parcours précédent a été bien accompli, c’est le Seigneur qui nous s’introduira. Elle est la quatrième étape et ne répond à aucune question. Ici je regarde simplement Jésus : Je laisse tomber toutes les précédentes actions, même l’oraison, le texte biblique pour ne regarder que Jésus et me laisser regarder par lui. A ce stade de la prière il n’a pas besoin de beaucoup de paroles : je suis arrivé en présence de Dieu.  La grâce de la contemplation n’est pas réservée seulement à peu de personnes mais à tous, même si pour y arriver on nécessite certaines conditions particulières qu’on n’a pas tous les jours : temps assez prolongé, silence extérieur et paix intérieur…
v). Prière et vie : vivre la parole
Les étapes précédentes, importantes en elles-mêmes, n’ont un rôle que si elles sont orientées vers le vécu. Le cheminement de la Lectio n’atteint son but que s’il réussit à faire de la Parole une école de vie.  Pour beaucoup de chrétiens une chose est la prière et une autre chose est la vie : c'est-à-dire qu’il y a une nette séparation entre leur vie de tous les jours et leurs prières. Ils prient tous les jours et dans le même temps ils volent ; ils prient tous les jours et ils ne font pas leur devoir à l’école, au travail ; il prient tous les jours et ils se désintéressent de leur famille. Cette façon de prier n’est pas bonne, et selon le Conférencier(le Père Paul Murithi), ce n’est même  pas une prière, c’est seulement de la causerie parce que la vraie transforme la vie. Il y a un lien très étroit entre la prière et la vie, la prière et l’action, la prière et le travail…
Comme Marie a accueilli la Parole, y a répondue, l’a conservée dans son cœur et puis est partie visiter sa cousine qui était dans le besoin, La Lectio Divina n’est pas seulement une école de prière, elle est indissociablement  école de vie.  En priant, en me confrontant avec la Parole de Dieu, je dois arriver à faire des choix petits ou grands qui doivent influencer ma vie. La prière doit orienter ma vie selon l’esprit évangélique vers de petits changements : le choix du pardon d’une offense, du service, de l’amour, de l’entraide, de vivre honnêtement… tous ces petits changements naissent dans une vraie prière. Cependant Je dois faire attention car ce n’est pas toujours le nombre de prières qui me pousse à agir mieux, plutôt je dois mieux prier pour comprendre ce que Dieu veut  que je le fasse.
Le partage du père était tellement riche qu’à la fin, nous étions, tous dans une disposition de prière.
Cependant, c’est très important de prendre en compte que l’interséminaire n’était pas seulement  une session des discours et des lectures, mais aussi il y avait d’autres moments de partage de nos vies. Premièrement, nous avions les prières et les célébrations eucharistiques ensemble; deuxièmement, nous partagions les repas ; troisièmement, nous avions des sessions de répétition de chants, quatrièmement, il y avait des moments de faire des sports, où tout le monde a participé, même nos formateurs. Les sports comprenaient les jeux comme : le jeu de cuillères, le jeu de sacs, le jeu de course et le volleyball. Les sports étaient très compétitifs et les gagnants ont reçu leurs prix, mais selon les mots de consolation  des organisateurs de ces jeux, tout le monde avait gagné car chacun avait reçu au moins un bonbon. Cinquièmement, il y avait les mises en commun où nous nous racontions des historiettes. C’étaient  vraiment des beaux moments de récréation,  de socialiser, et de rire aux éclats. Tout le monde riait bruyamment. Les mises en commun étaient si intéressantes que si on avait eu le temps, chacun aurait raconté son récit. Voici un  exemple de ces historiettes : C’était il y a quelques années. Un prêtre missionnaire, Le Père X, qui était dans les  missions avait visité une famille pauvre. Et chacun d’entre vous qui avaient une expérience de pauvreté, sait bien ce qui devait  probablement se passé dans une famille pauvre où on manquait de tout. A cause de cette pauvreté, la maman de la maison achetait difficilement un peu de sucre, et le matin, après avoir préparé du thé,  il aimait cacher du sucré qui restait pour le lendemain, ou pour des visiteurs qui allaient venir.  Si elle en avait laissé  dans sa chambre, ses enfants en auraient mangé. Donc, elle l’apportait toujours avec elle,  où qu’elle allait.  Pour plus de  sécurité, elle le gardait quelque part sur sa poitrine, entre les mamelons. Alors, était arrivé le moment d’offrir du thé au Père X. N’oubliez pas ! On n’était pas dans une ville où on savait bien servir à la table ! La maman a commencé par mettre de l’eau dans une tasse. Puisqu’il y avait déjà du thé, ce qui restait étaient seulement du sucre et du lait. Donc, elle a demandé au Père s’il aimerait  du sucre. Le père lui a répondu « bien sûr ». Alors la maman a sorti le sucre d’entre ses mamelons, et en a servi le père, qui regardait incrédule.  La question suivante de la maman au père était si le père voudrait encore du lait. En voyant d’où sortaient des choses, il lui a répondu « non, merci ». Grâce à un esprit missionnaire, il est arrivé quand même à prendre le thé.
Nous avons conclu l’interséminaire avec une messe dirigée par le Père Rinaldo Do, Supérieur Régional, RDC. Le moment de cet interséminaire reste pour chacun de nous une expérience qu’on ne peut jamais oublié.                  

1 commentaire:

  1. Bonjour! Puis-je avoir l'email ou le numbero de contact du Pere Nestor Nkulu Iland Nessy? Je fus etudiant au Philosophat Saint Augustin quand il etait le Secretaire Academic. Mon nom est Inabanza Smith Kiluba. Mon email: "smithkiluba@gmail.com" et mon contact +27792520198. Merci pour tout.

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